Depuis que je suis arrivé à Toulouse, le nombre d’adresse exotique que j’ai pu essayé se compte sur assez peu de doigt. Il faut dire que le contexte est, dans la ville rose, bien différent de celui de la capitale, qui voit des dizaines d’adresses éclectiques et prestigieuses se partager l’appétence gastronomique du parisien moyen.
Voilà donc Yūjō, qui se traduit camaraderie d’après un dictionnaire, débarquant à Toulouse, plein centre, à deux pas du capitole, pour servir une nourriture japanisante. Belle promesse.
À l’occasion d’un déjeuner, j’ai eu la chance de m’y rendre donc, et de découvrir le lieu. Clairement décoré pour être instagrammable, ce qui marque en arrivant c’est l’atmosphère d’un restaurant japonais classique qui a été recréé. C’est plutôt agréable et bien fait, sans surjeu. On sent l’influence des adresses nipponnes Parisiennes, comment Kodawari Ramen qui avait lancé ce phénomème il y a quelques années de cela en France.
Possibilité intéressante, comme souvent, c’est de s’installer directement au comptoir, devant la cuisine qui se trouve derrière le bar. On y est bien et le spectacle est des plus agréable.
Parlons de la carte: elle ne s’éparpille pas trop et on y trouve ramen, karaage, gyoza, katsudon et soba. Mon choix c’est évidemment porté sur un ramen, qui reste le mètre étalon d’une certaine cuisine japonaise maitrisée.
J’ai commencé par commandé des gyoza. Ce jour, le service était légèrement désordonné, et j’ai bien cru que les gyozas arriverait au moment du dessert. Ceci étant, ils étaient très bon, une fois arrivé. Croustillant comme on les aime. Je les soupçonne d’utiliser de la fécule en fin de cuisson pour créer une croute supplémentaire. Un bon point.
Les ramen sont servi avec assez peu de garniture au delà des nouilles et du bouillon. J’ai donc sans hésiter rajouter un œuf mariné sur mon karai miso chachu, ramen fait de bouillon de carcasse de volaille et aux os de porc, nouilles artisanales, miso tare, échine de porc cuite à basse température et bambous marinées.
Tout les paramètres sont important dans un ramen, alors quel degré de maitrise y trouve-t-on ? Là où la majorité des restaurant pêchent sur ce sujet reste le bouillon, souvent à base de miso mais rarement à base d’os (mon préféré). C’est le cas ici, et autant dire que le bouillon est une réussite. Le mélange volaille et porc allège grandement le classique bouillon de porc et rends celui ci beaucoup plus buvable et digeste.
Les nouilles sont bonnes, cuites correctement. L’utilisation de l’échine de porc rend également la viande plus maigre, mais pour le coup beaucoup moins intéressant que la poitrine. C’est un choix que je retrouve souvent dans les restaurant de ramen malheureusement, et j’en suis bien triste.
Ceci étant, l’ensemble fonctionne très bien et c’est avec plaisir que j’y retounerais.
Les plus: excellent ramen
Les moins: le service, pas toujours au point