Choisir un restaurant c’est aussi choisir une direction. Parfois, le choix nous manque, nous fausse compagnie. Quitter la ville pour s’échapper à Balma, petite ville de banlieue Toulousaine, et se laisser happer par le centre commercial, les larges rues dédiés à la voiture, où le piéton est anecdotique.
Ici les nourritures sont à l’image du bourg: froide, industriel, rapide. Au détour de la galerie marchande, s’arrêter chez Tokami Gramont, ce restaurant japonais à l’allure bien trop moderne pour être honnête.
Ça ne manque pas. Carte à rallonge de sushi et yakitori occidentalisés. J’en profite pour chercher dans les coins, et je commande 5 gyozas pour 8 €. On me ramène 5 morceaux de cartons frippés, déssechés, usés, sans saveur aucune. Ne manque pas à l’appel la sauce soja sucrée, infamie moderne particulièrement apprécié des palais hexagonaux, qui justifie probablement de servir n’importe quoi.
Pour près de 18 €, vous pourrez comme moi vous délectez du massacre de ce chirashi anguille. Si vous imaginiez une anguille grillée au parfum fumée et sucrée, légèrement caramélisée, vous êtes exactement à l’opposé. On est sur du fast-food de bas étage, lancé à la figure du client, sur un quelconque bol de riz.
Au déjeuner, 28 € pour deux assiettes bas de gamme et un café, le tout servi sur une nappe en papier.
Des fois, c’est bien de se prendre des claques.
Les plus : service ultra rapide
Les moins : le reste
Tokami Gramont, Centre Commercial Gramont, 31200 Toulouse
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