Si il y a bien un phénomène à Toulouse à ne pas manquer à l’annonce de la saison estivale, c’est bien celui des guinguettes. Je n’ai jamais compris l’attirance pour ces lieux éphémères, dont les codes m’échappent.
Racines en fait parti. Cette guinguette s’installe depuis 5 ans maintenant au bord de la Garonne, place Bernard Lange, à deux pas de la grande roue et de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques.
Il faut dire que l’endroit est immense et peut accueillir plus d’une centaine de couverts. Au bord de la Garonne, de nombreuses tables sont aménagées, des fauteuils installés, des coussins déposés; tout est disponible pour passer un bon moment en groupe autour de grande attablés sous le soleil couchant du Sud.
Enfin c’est ce que j’imagine.
La réalité pour moi, venu pour le déjeuner, est tout autre. L’endroit est quasi désert en ce caniculaire mois d’août, et je devine que l’endroit est probablement plus fréquenté le soir. Une armée de jeune serveur et serveuse s’affaire autour des quelques tables remplies. La carte du midi est moins fournie que celle du soir, et environ la moitié des spécialités manquent à l’appel. Tant pis. En revanche, des “plats” sont disponibles le midi: pavé de thon, magret ou des pokés. Des pokés. Sans commentaire.
Malgré les signes annonciateurs de catastrophe, il faut bien se lancer, alors c’est parti pour une commande dans la partie “grignotage” de la carte: croquetas de jambon, jambon Serrano, stracciatella, patatas bravas, tenders de poulet et seiches à la plancha.



Après de longues minutes d’attente, les assiette débarquent. Verdict: les tenders sont bons, très croustillants, accompagnés de leur petite sauce légèrement aillée.
Pour le reste, c’est décevant. la stracciatella fait triste mine et se trouve difficile à manger sans cuillère tant elle est liquide. Les morceaux de sèche sont secs et peu agréables en bouche. Le pan con tomate est une horreur consistant en une baguette de piètre qualité détrempée par de la tomate; si vous n’aviez jamais manger d’éponge, vous voilà servi. Les patatas bravas sont juste… juste ratés. Rien ne va.
Tout est raté. Du service lent et maladroit qui n’est là que pour faire tourner la cash machine, à la cuisine de mauvaise qualité et sans âme. Au moment de l’addition, le serveur demandera à trois reprises si tout s’est bien passé pour le repas, probablement inquiet des derniers retours reçus.
Racine représente probablement tout ce qui cloche dans les ginguettes Toulousaines: des usines à faire du chiffre, sans âme, où le critère numéro un de la restauration est toujours celui mis en avant: la localisation.
Les plus : l’emplacement en bord de Garonne
Les moins : le service approximatif et la cuisine
✌️