Alors que Toulouse ne comptait ses adresses japonaises (non-sushiesque) que sur les doigts d’une seule main, voilà que pousse, tel des fleurs de lotus, de nouvelles adresses nippones un peu partout en ville.
Loin des traditionnelles sushi et autres morceaux de poissons régulièrement massacrés par la restauration, Mizuki Ramen, comme son nom l’indique, s’attaque à la fameuse soupe de nouille.
C’est maintenant devenu une norme pour ce type de resturant: l’endroit est décoré suivant une tradition japonaise et c’est plutôt sympa. On est dépaysé sans tomber dans l’outrancier; je valide.
La carte offre pléthore de choix; en entrée, gyoza, edamame, takoyaki ou encore karaage. Pour les plats, on se concentrera sur les ramens, mais pour les gens qui détestent la soupe (!) il est aussi possible de commander donburi, curry ou encore tonkatsu.
En ce qui concerne les gyozas, c’est presque validé. Cuit correctement, sans être extrêmement croustillant malheureusement. Petit détail, mais qui a son importance car c’est pour ça qu’on aime les gyozas ! Faut que ça croustille ! Schrac shrink cruic sous la dent !
Mais passons à la pièce maîtresse de ce lieu, le ramen. Avec stupeur et délectation, que vois-je ? Un ramen tonkotsu à la carte, celui avec un bouillon à base d’os de porc, rare et introuvable — l’équivalent des 7 boules de cristal — de part sa nature complexe à fabriquer. Il est servi avec un œuf mollet mariné et du porc braisé. Je passe commande direct.
À la vue de ce bouillon épais et onctueux, mon réflexe initial est de me jeter sur ma louche en plastique afin d’en prélever une dose. La première chose qui me frappe, c’est le goût du sésame, légèrement présent en bouche, puis vient l’umami du bouillon. Ni trop gras, ni trop épais, le liquide a subit un dosage parfait, celui qui fait que vous pourriez en boire des litres. Génial !
L’œuf manque de marinade, mais se mange parfaitement. Le bémol, encore une fois: l’utilisation d’échine de porc pour le chashu. Aïe ! Malheureusement, c’est devenu une coutume de modifier cet ingrédient majeur et de le rendre maigre pour plaire au palais français qui execre le gras. Vraiment dommage, car on était sur la route du sans faute et on vient de faire un petit crochet sur la ligne blanche.
Les nouilles sont également excellente, avec une légère sous cuisson qui donne de la texture, j’ai beaucoup apprécié.
Je ne suis jamais emballé par les desserts dans ce type de restaurant (probablement pas maison) — j’ai passé mon tour.
J’y retournerais.
Les plus : excellent tonkatsu ramen
Les moins : un porc chashu sans poitrine !
Mizuki Ramen, 54 Rue Peyrolières, 31000 Toulouse
✌️