C’est bizzare les noms des restaurants.
En particulier, je n’ai jamais compris le nom de ce restaurant, même si semble-t-il l’explication se réfère au kitsune japonais. En entrant dans le restaurant, ce qui me frappe ce n’est pas l’absence d’une quelconque référence japonaises dans le décor, mais les quelques touches marocaines que l’on y retrouve, comme les jolis plafonniers et un miroir de la salle. Je suppose que ce sont les restes d’un établissement précédent qui ont été conservés (Google Maps indique en effet qu’un restaurant marocain existait en 2010 à cette emplacement).
L’accueil est chaleureux, et c’est avec plaisir que l’on se sied dans la salle.
Ce que j’aime dans les restaurants, ce sont ceux qui affichent leur littérature. Ici, on peut apercevoir des éditions de 180℃, un ouvrage de Pierre Gagnaire, ou encore le livre du Noma sur la fermentation, au milieu de quelques quilles bien choisis. C’est toujours intéressant de comprendre la littérature du chef car c’est aussi par là que passe son parcours culinaire. Une sorte d’avant-première du spectacle culinaire en approche, des sources d’inspiration.
Au déjeuner, le menu se décompose de manière assez classique en 2 entrées, 2 plats et et 2 dessert au choix. Pour l’entrée, ce sera cromesquis de pigeon, betterave, fromage frais et salade.
Les cromesquis sont bons, gourmands et bien garnis. La betterave est bien cuite, peu assaisonnée, mais accompagne bien le plat. La salade a peu d’intérêt, tartinée de sa vinaigrette très classique. Je regrette un léger manque d’acidité sur le fromage frais qui pourrait casser le gras de la friture, mais c’est un détail.
S’ensuit le plat qui arrive avec un peu de retard. La présentation laisse vraiment à désirer. La salade de l’entrée fait son retour, avec encore moins d’intérêt dans ce plat. Les nouilles sont collantes, plutôt fade et sans grand intérêt. Les légumes de saisons se compose d’un simple morceau de courgette grillé.
En lieu et place d’un poisson fin et nacré, grillé sur la tranche, on se retrouve avec un morceau de caoutchouc frit recto-verso. Une sorte de mauvais poisson pané élastique. Si un des ouvrages présent dans la salle s’applique à ce plat, ce serait sans doute la collection de la revue 180℃ dont la technique de cuisson a probablement été appliqué à la lettre ? Dommage.
Le dessert est une mousse au chocolat surlignant un crumble de cacao, et surmonté d’un trait de praliné. Heureusement, il permet de finir le déjeuner sur note plus gai que le plat, même si la mousse est tout de même très liquide et le praliné sans consistance (j’aurais préféré un peu de crunchy).
Au final, pas emballé par cette adresse qui se voulait recommendable.
Les plus : bonne ambiance et service sympathique
Les moins : la cuisine approximative
La Couleur du Renard, 10 Bd du Professeur Léopold Escande, 31500 Toulouse
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