Gaïa. Rien que le nom respire l’élégance. Avec son petit accent sur le “i”, ça en jette, non ? On se croirait presque devant un sanctuaire culinaire où la gastronomie et le raffinement se rencontrent. Mais ne vous emballez pas trop vite. Derrière la belle façade de cette adresse chic de la rue Croix-Baragnon se cache un théâtre où le bling-bling a pris le dessus sur l’assiette.
La scène est belle, mais le script manque de saveur
Ne nous mentons pas, l’endroit est splendide. Rue piétonne, cadre soigné, ambiance tamisée… bref, le lieu parfait pour impressionner une date ou croiser une célébrité. Car oui, chez Gaia, on veut pécho, se montrer, être vu. Bigflo et Oli ? Ils sont peut-être juste là, en train de poser pour un selfie entre deux verres. Eric Judor ? En pleine promo de sa boisson. On en jette, on brille, et on espère que personne ne regarde trop dans l’assiette.
Des assiettes qui se la jouent, mais sans âme
Car côté cuisine, la magie s’évapore vite. Les entrées ? Du déjà-vu, revu et re-revu. Des stracciatella, œuf parfait, gravelax de truite… Oui, ça sonne bien sur le papier, mais à la dégustation, c’est le néant. Le gravelax ? Insipide, sans relief. 15 euros pour une assiette qui aurait pu sortir tout droit d’un frigo de supermarché. C’est cher payé pour si peu d’émotion.
Les plats principaux, eux, suivent la même logique : du luxe sur le papier, du plat de brasserie dans l’assiette. Des linguines au homard ? Parce que rien ne crie plus “bling-bling” qu’un homard perdu à Toulouse. Une côte de veau à 28 euros, accompagnée de pommes grenailles et d’un chouia de confit d’échalote ? Correct, mais absolument pas mémorable. On attend de l’audace, de la personnalité, un peu d’amour dans ces plats. Ici, on dirait que tout a été pensé pour Instagram, pas pour les papilles.



Petit rayon de soleil tout de même : le dessert. Un simple entremet à la vanille qui, miraculeusement, avait du goût. Léger, agréable, il se mange sans réfléchir. Et à 7 euros, il a le mérite d’être raisonnable. Mais bon, ce n’est pas un entremet qui sauvera une carte sans personnalité.
Service et ambiance : plus show que savoir-faire
Le service, quant à lui, fait le minimum syndical. Pas désagréable, mais pas particulièrement chaleureux non plus. On sent que le vrai spectacle se joue dans la salle, où les conversations sonnent tout aussi fausses que l’âme du restaurant. Beaucoup de jeunes, de gens venus pour “vivre l’expérience” plutôt que pour manger. Les habitués des bonnes tables, eux, passeront leur chemin.
Chez Gaia, l’apparence est reine, mais le contenu laisse à désirer. Certes, c’est beau, c’est classe, et l’endroit est parfait pour se montrer. Mais côté cuisine, on est loin de la bistronomie qui vous fait vibrer les papilles. À part pour poser avec une célébrité ou impressionner quelqu’un qui confond le chic et le bon, mieux vaut dépenser vos euros ailleurs. Gaia, c’est une scène bling-bling où le seul acteur qui brille, c’est le décor. Pour le reste, on passe.
Les plus : c’est joli
Les moins : le reste
24 Rue Croix Baragnon, 31000 Toulouse
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